4 décembre 2015

Des icebergs à Paris

Hallo, 

Je ne vous ai pas habitué à tant d'activité depuis bien longtemps déjà, mais il semblerait que le temps soit venu pour une reprise d'activité ? A suivre, je n'en sais pas plus que vous pour l'instant !
Des icebergs à Paris (03/12/2015 crédits : Nicolas Martinez)
Ça s'est passé hier, sur la place du très fameux Panthéon, un des monuments les plus prestigieux de la très tranquille Rive Gauche de Paris, jusqu'à il y a peu, mon lieu de résidence qui s'est révélé provisoire, puisque j'ai à présent migré à l'extrême nord de la ville intra-muros (Rive Droite). 


Bien sûr l'oeuvre, consistant de 12 blocs de glace placés en cercle, issus d'un iceberg détaché au large de la ville de Nuuk, capitale du Groenland, et rapportés par l'artiste Dano-islandais Olafur Eliasson, s'inscrit dans le contexte actuel, à savoir la Conférence de Paris de 2015 sur le changement climatique (#COP21), un des sommets mondiaux majeurs de ces dernières années. Et ce, dans le but de sensibiliser le monde sur le danger que représente la fonte des glaces polaires.

12 morceaux d'un iceberg groenlandais à Paris
(crédits : Nicolas Martinez)



En effet, elle se fixe comme objectif d'arriver à des accords entre les 198 états membres des nations unies pour la première fois, dans le but de limiter le réchauffement climatique, dont la responsabilité humaine n'est plus à prouver. Et ce, après 20 autres sommets climatiques, dont le climat souvent houleux semblait sans cesse empêcher tout accord. La première conférence, organisée à Stockholm (en Suède, pour les gens arrivés sur ce site par hasard) en 1972, d'une importance comparable, avait vu un essor des politiques environnementales, jusqu'alors anecdotiques dans une grande partie du monde. Gageons que les accords signés à l'issue de la Conférence de Paris auront une importance immense sur l'avenir de l'humanité toute entière. Alors, don't mess this up, Obama & co., comme on dit dans la langue de Shakespeare, car souvenez vous que \vec{\mathrm{F}}_{\mathrm{A/B}} = -\vec{\mathrm{F}}_{\mathrm{B/A}}, comme on dit dans la langue de Newton. Autrement dit, qui récolte le vent, sème la tempête... 

/Nicolas
3 décembre 2015

Paris : La vie morose

Place de l'Etoile - Paris au ralenti au matin du 14 novembre (crédit : Nicolas Martinez)


Ah qu'il est bon ce moment de l'année, où les journées se réduisent à leur plus simple expression, où tout semble être fait pour nous rappeler que c'est bientôt Noël, la période des fêtes. 
Même ici, dans Paris, faisant figure de Scandinavie australe, les nuits se rallongent, sans jamais s'approcher réellement de l'extrême obscurité de l'hiver du Nord. Les gens s'attardent beaucoup moins dans les rues, emplies d'un froid tout relatif. Cependant la comparaison si elle est même possible, s'arrête là. Car les cafés, les musées et les restaurants, eux par contre, ne désemplissent jamais. 

Hors de question dans la capitale proclamée de la culture, d'arrêter ne serait-ce que le temps de quelques semaines, le rythme effréné de la vie qui l’agite, au rythme des pulsations de ses entrailles, ses boulevards et ses métros en guise d'artères, qui conduisent ses habitants, souvent hagards, parfois maussades (rustres), jamais souriants, du boulot au dodo, avec un passage quasi-obligé en terrasse, au bistro, dès que l'occasion s'y prête.

Seulement, si rien ne semble apparemment avoir changé sur les visages fermés des Parisiens dans l'métro, il est évident qu'il s'agit là de leur talent incroyable pour masquer toute trace d'émotion. Le 13 novembre est passé par là, c'est indéniable. 
#WeAreNotAfraid, #ToujoursDebout... Les hashtags se sont multipliés sur les réseaux sociaux, dès les premiers instants qui ont suivi les attentats perpétrés en plein centre de la ville, souvent pour dire la même chose : "Même pas peur" ; et pourtant, les gens ont eu, et ont encore aujourd'hui, peur, le nier serait absurde, ce qui est humain. Ou plutôt non, c'est un instinct tout ce qu'il y a d'animal, notre particularité étant la rationalisation de ses peur. Avoir peur, c'est normal, "solutionner" la chose en portant son vote sur un choix... extrême, c'est inconscient. Le temps nous dira si cette rationalisation aura eu lieu, évitant ainsi que l'histoire ne se répète...
En attendant, The Show Must Go On, comme Freddy disait ! 

Ce sera tout, à très vite pour du contenu plus gai !

/Nicolas depuis Paris